jeudi 9 février 2017

Des bâtons dans les roux

Marie-Madeleine la tentatrice,  par Anthony Frederick Augustus Sandys 1858
Internet et les réseaux sociaux ramènent les roux au cœur des moqueries. 
Depuis toujours, les chevelures rouges sont stigmatisées. Dès la Haute Antiquité, les égyptiens représentent le dieu Seth, qui a tué et découpé son frère Osiris en morceaux, comme un être impie, violent et roux. Le Moyen Âge persécute ceux qui sont dotés d'une chevelure flamboyante, les accusant d'animalité et de sorcellerie : de nombreux innocents périssent sur les buchers, mêlant leur mèches rouges aux flammes de l'enfer. En 1254, Saint-Louis ordonne même au prostituées de se teindre en roux, "couleur des feux de la luxure", pour les distinguer des femmes respectables. 
Force est de constater que huit siècles plus tard, les poils de carotte ont toujours la vie dure. La rareté de leur couleur de cheveux - un pour pour cent seulement de la population mondiale est rousse - en est-elle la cause ? C'était en tout cas le point de 
vue de Cyrano de Bergerac qui, à propos d'une fort jolie femme aux torsades auburn, écrivait ceci : "Une belle tête, sous une perruque rousse, n’est autre chose que le Soleil au milieu de ses rayons. Cependant tout le monde en médit, à cause que peu de monde a la gloire de l’être !"

lundi 6 février 2017

Pas de cheveux, c'est fâcheux !

Selon Le Monde du 4 Février,  la Corée du Sud serait impitoyable avec les chauves. 
Un certain Mr Kwon, trentenaire sans emploi et sans un poil sur le caillou, s'est vu refuser un job sous prétexte de sa calvitie. En Corée du Sud comme au Japon, 
les hommes au crâne lisse sont moqués. Dans d'autres parties du monde, on leur prête, au contraire, un surplus de puissance et d'autorité.
Fascination-répulsion, depuis l'Antiquité les cheveux sont le siège de la force vitale. Samson doit son pouvoir à sa magnifique chevelure et Dalila le rend impuissant en coupant les sept tresses qui ornent sa tête. 
Au cinéma aussi, on oscille entre les figures de chauves aux pouvoirs démoniaques 
et les crânes rasés de personnages humiliés, sans oublier les cerveaux lisses des 
extra-terrestres, leur front sans limite exprimant leur intelligence supérieure et désincarnée...




dimanche 15 janvier 2017

Bienvenue au salon du 15ème art.

Sylvie, gérante du salon le 15ème art, au bac, avec une habituée du salon. 
Au 15ème art, s'il y a un art qui compte autant qu'une bonne coupe ou une couleur réussie, c'est celui de l'accueil. Sylvie, la gérante du salon y est pour beaucoup. Sa bonhommie sans chichi n'a d'égale que la délicatesse de son cœur. À l'angle de l'avenue Emile Zola et de la rue de Tournus, la patronne du 15ème art mène son salon avec beaucoup d'énergie et d'humanité. Cette femme du Nord, originaire d'une famille modeste de Belgique, a monté son affaire à la force du poignet et un sens inné de l'hospitalité. Pousser la porte de son salon, c'est se sentir comme à la maison. Ni formule guindée d'accueil, ni réception maniérée, mais un franc bonjour suivi de son prénom ! 


Jennyfer, le bras droit de Sylvie, aussi flamboyante que sa chevelure.
Aussi extravertie que sa patronne est discrète, Jennyfer est à Sylvie ce que le soleil est à la lune. La jeune femme tient de sa mère, ancienne Claudette, sa silhouette élancée de danseuse et de ses îles d'origine, sa gaité indolente. Une boutade, un clin d'œil malicieux et la plus réservée des clientes se sent prête à toutes les audaces. Avec Jennyfer, renouveler son look est une volupté. Elle-même montre l'exemple en changeant de coiffure tous les quatre matins, testant de façon intrépide toute les couleurs du nuancier. "Car la première chose qu'un homme regarde chez une femme, c'est sa coiffure, pas ses pieds !"


Bac ou casque, séchoir ou rouleaux, les doigts de fée de Jennyfer font des miracles !
La couleur est réussie. Perfectionniste, Sylvie, fait briller chaque mèche.
Chaque semaine, Gaëlle vient se défriser par Jennifer, la bouclée.
Sa belle chevelure d'ébène lissée et domptée, Gaëlle est métamorphosée.

Pour Dora l'orientale, conserver sa féminité est la moindre des politesses.

"Miroir, suis-je belle?" Que l'on soit une vieille dame digne qui veut rester élégante, une jeune femme active soucieuse de son apparence ou une adolescente indécise en quête de son image, la réponse est toujours valorisante dans les miroirs du 15ème art. 
Le secret de ces métamorphoses ? Les gestes habiles et attentionnés d'un duo de coiffeuses passionnées.